Magalie - Kwiluuuuuu lu lu lu luuuuuu

A Kwilu, on prend des habitudes, on connaît de plus en plus les gens du coin et on s'y sent de plus en plus comme chez soi! :)

Mercredi, on recommence une journée de plus à l’école, motivée à bloc. Journée d’interrogation d’anglais à Mayenga. Les 3^èmes bio-chimie semblent stressés et agités. Je les rassure, sur cette première interrogation, je suis plus évaluée qu’eux-mêmes. J’espère que la matière que j’ai enseignée a été transmise correctement… 3^èmes commercial, plus détendus, toujours plus zen… Ils passent leur interro sans problème. En jetant un œil par-dessus leurs épaules, je vois déjà que la majorité a saisi la matière de nos premières leçons ensemble. OUF !

Troisième heure de la matinée, je descends (oui les deux écoles sont distancées par une pente abrupte sans route ni chemin) à St-Joseph en 1^ère année secondaire. Le cours de français débute bien, les élèves sont très actifs aujourd’hui, magnifique ! Ils ont tous fait leur devoir, que de satisfaction pour moi ! Quand tout à coup, le vent se lève, la pluie se met à tomber en trombes… L’eau coule dans les fentes des tôles qui couvrent nos têtes. Vite, vite viiiiiiiiiiiite on range tous les cahiers, on pousse les bancs au sec. Le bruit devient si fort qu’il est impossible de continuer la leçon. Les élèves paraissent contents, ben voyons ! J Alors je me mets à papoter avec eux, les filles me demandent si elles peuvent toucher mes cheveux… Comme si elles attendaient de me poser cette question depuis mon arrivée ici ! hihihi Fin de l’heure, je dois me rendre à nouveau à Mayenga car j’ai rendez-vous avec l’autre professeur d’anglais pour la prévision des matières. Je m’embourbe, mes tongs ne sont plus qu’un vague amas de boue orangée ! A mon arrivée, les enseignants de Mayenga, Grace, Miss Françoise, Gervais et Alphonse, trouvent ma façon de marcher très drôle mais soulignent mon courage de braver les chemins malgré la pluie torrentielle ! Finalement, Sœur Josée, toujours aussi prévoyante, a appelé Papa François (comme il s’appelle François comme mon Papa, il s’est autoproclamé en tant que papa africain d’adoption) pour venir me chercher avec un véhicule pour éviter un retour à la maison à pieds qui aurait certainement provoqué une chute ! Quel climat difficile ! Et comme la vie se stoppe rapidement lorsque la pluie arrive !

Jeudi, départ pour Lukala dans l’après-midi pour se rendre à l’enterrement d’une Sœur décédée le week-end passé. Loraine, Manon et moi en profitons pour se rencontrer durant ce week-end. Nous nous rendons à la cité Tumba pour prendre un taxi. Nous trouvons rapidement un chauffeur mais nous ne sommes que trois (Agnès, Bérénice de Kimpangu et moi). Il faut donc attendre deux personnes supplémentaires, pourtant nous allons voyager dans une Mitsubishi Lancer (ici tous les taxis sont de cette marque-là car ce sont des voitures résistantes et plus facilement réparables que les voitures modernes où tout est électronique). Nous attendons près d’une heure sur le parking où la chaleur est insoutenable. Finalement, deux garçons arrivent et nous démarrons. Sur le chemin, nous apercevons au loin des jeunes qui font des signes au bord de la route. Le chauffeur ne ralentit pas car nous ne pouvons pas nous arrêter. Alors ils lancent des mangues sur le pare-brise. Le chauffeur stoppe net, recule, se parque sur le bas-côté. Les jeunes s’enfuient à toute vitesse, le chauffeur ainsi que les deux garçons tentent de les rattraper. Un tracteur arrive derrière, son chauffeur lui aussi se met à leur poursuite, une hachette et un lance-pierre à la main. La situation me fait beaucoup rire ! Nous redémarrons finalement et arrivons à Lukala en début de soirée.